TEMOIGNAGES DE VIOLENCES POLICIERES
Course poursuite meurtrière
Le 9 mai 2017 vers 21h30 Ouassim conduisait sa moto Avenue Louise à Bruxelles, Sabrina était sa passagère. Trois patrouilles de police vont les poursuivre parce qu’ils n’auraient pas respecté la limite de vitesse et qu’ils ne portaient pas de chaussures adéquates.
Dans le cadre de cette course poursuite disproportionnée par rapport aux faits, un policier placera sa voiture en travers de la route, juste à la sortie du tunnel Bailli. La collision inévitable entrainera la mort de Ouassim et de Sabrina.
Les familles ont lutté pour que les policiers qui poursuivaient la moto et le conducteur de la voiture qui a bloqué la sortie du tunnel soient jugés par le Tribunal de police de Bruxelles. Cinq ans de procédures ont été nécessaires pour que la Chambre des mises en accusation considère qu’il y a des charges suffisantes de culpabilité pour renvoyer les policiers devant le Tribunal, du chef d’homicide involontaire.
Mort suspecte dans un commissariat à Bruxelles
« Si Sourour s’était appelée Charlotte elle serait probablement toujours en vie »
Le 12 janvier 2023 Sourour Abouda, une travailleuse du secteur culturel unanimement saluée pour son humanité, est emmenée au Commissariat de la Rue Royale à Bruxelles. Elle y mourra quelques heures plus tard dans des circonstances inexpliquées. Dans le même commissariat de la Rue Royale, le 18 janvier 2021, Ilyes Abbedou, et plus tard Mohamed Berkane, mourront également quelques heures après leur arrestation.
Les casernes de la honte, humiliations, tabassages et insultes racistes
« Mon ami est noir. Les 10 policiers qui sont entrés dans notre cellule se sont immédiatement dirigés vers lui. Ils l’ont violemment tabassé. Lorsqu’il l’ont emmené je n’étais pas sûr de le revoir vivant ».
En janvier 2021, en marge d’une manifestation tolérée par le Bourgmestre Close, 245 jeunes, principalement des mineurs, seront enfermés illégalement dans la caserne d’Etterbeek. Dans ce huis clos, les humiliations, les coups et les insultes racistes vont pleuvoir. Les plaintes s’accumulent, le Comité P et la justice sont saisis. Le peloton à l’origine de ces violences sera rapidement identifié et même dénoncé par des collègues scandalisés.
Mais à ce jour, malgré 20 plaintes au Comité P et autant auprès du juge d’instruction, aucune sanction n’a été prononcée. Ces policiers violents et racistes sont impunis et sont quotidiennement en contact avec la population