CARACTERE RACISTE DES VIOLENCES POLICIERES

On compte un mort tous les 4 mois dans les interactions avec la police.

Les noms des victimes laissent peu de doutes sur le caractère raciste de la violence policière.

Sourour, Ouassim, Adil, Ibrahima, Lamine, Ilyes, Mehdi…, sont morts après avoir croisé le chemin de policiers. Au cours des 5 dernières années, depuis l’affaire Chovanec, 13 personnes sont mortes suite à leurs interactions avec la police, une personne tous les 4 mois. L’Observatoire des violences policières établit le relevé de blessés graves et des morts dans des interactions avec la police.

Les policiers concernés reportent généralement la responsabilité des blessures graves ou des décès sur les victimes elles-mêmes (rébellion, malaise, suicide, …), comme dans le cas de Sourour Abouda où l’invraisemblable thèse du suicide par auto strangulation a été évoquée dans un premier temps.

Mais la mort suspecte de citoyens dans des interactions avec la police n’est qu’un aspect de la violence sans mesure infligée par certains policiers, principalement aux communautés musulmanes et noires ou aux migrants présents dans notre pays. Pour le policier raciste, la couleur de peau est un indice de culpabilité. Les arrestations arbitraires, les fouilles à nu sans autre raison que l’humiliation, les contrôles d’identité plusieurs fois par jour ou les propos insultants sont devenus le quotidien d’une partie de nos citoyens.

Le policier raciste et violent terrorise plus qu’il ne protège. Il crée des zones de non droit qui font reculer la démocratie.

Les plaintes des victimes restent sans effet dans l’écrasante majorité des cas. L’impunité est insupportable car elle nuit gravement à l’image des institutions et contribue à leur rejet par une partie de la population, en particulier par les jeunes.