COMITE P, ANTICHAMBRE DE LA POLICE

98% des plaintes adressées au Comité P sont classées sans suite ou sous-traitées directement à la police.

La suppression du Comité P ne changerait rien à la défense des droits des citoyens face à la police.

Dans le dernier rapport (2021) du Comité P, il apparait que les 13 enquêteurs indépendants du Comité P prennent en charge moins de 2% des plaintes. La majorité des plaintes (98%) sont classées sans suite, sous-traitées à des collègues des policiers incriminés ou confiées aux 23 policiers détachés provisoirement au Comité P.

Un policier ne remet pas en cause son collègue par « esprit de corps » et par crainte des représailles. L’objectivité des enquêtes menées par des policiers sur d’autres policiers est clairement remise en cause.

C’est ce que font régulièrement les Nations Unies qui recommandent à la Belgique de «prendre les mesures pertinentes pour renforcer davantage les mécanismes de contrôle et de supervision au sein de la police, particulièrement du Comité P et de son Service d’enquêtes, qui devraient être composés d’experts indépendants recrutés à l’extérieur de la police ».