JUSTICE PRO POLICE
Pour la justice, la version du policier, agent assermenté, l’emporte sur celle de la victime.
Les victimes le savent, déposer plainte c’est affronter la police, la Justice c’est-à-dire l’Etat. C’est un chemin de croix qui expose à des représailles, à des frais de justice importants et à une durée de procédure qui se compte en années. Ceux qui s’engagent dans cette démarche sont des victimes indignées par des faits d’une grande gravité.
Pourtant la Justice estime que 94% des plaintes méritent un classement sans suite. Comme si les faits dénoncés étaient le fruit de l’imagination des plaignants. En réalité le policier violent aura pris soin de ne laisser aucune preuve de ses délits, notamment en évitant le champ des caméras. Le plaignant sera démuni de preuves et seule la version du policier sera considérée comme crédible, d’autant qu’elle sera soutenue par ses collègues. La Justice estimera que la version du policier est suffisante pour établir la « vérité judiciaire ».