PHENOMENE MASSIF
En Belgique, toutes les 3 heures, un citoyen subit la violence physique de la police.
Le Comité P a enregistré 2.793 plaintes en 2021 dont 30% pour des violences physiques.
Mais le nombre de plaintes cache un nombre beaucoup plus important de victimes. Dans la grande majorité des cas, les victimes ne portent pas plainte, par peur des représailles, pour des raisons financières ou car le citoyen est convaincu que les institutions protègent la police.
Dans le cas des casernes de la honte, 92 % des 245 victimes n’ont pas osé porter plainte malgré la gravité des faits.
Selon la Ligue belge des Droits Humain 71% des victimes ne portent pas plainte (Rapport Police Watch 2022). La Belgique compterait donc en réalité près de 10.000 victimes dans les interactions avec la police en 2021. Et comme pour le Comité P 30% des plaintes concernent des violences physiques, on peut évaluer à près de 3.000 les faits de violences physiques infligées par des policiers à des citoyens en 2021. Soit 8 par jour, un toutes les 3 heures
Isos ne considère pas que les plus de 45.000 policiers actifs en Belgique sont violents et racistes mais constate qu’au sein de la police sévit une minorité haineuse qui agit en toute impunité. Leurs collègues ont peur des représailles et la hiérarchie donne peu de suite aux rares dénonciations par peur d’une dégradation de l’image de la police.
Mais les causes de l’impunité ne s’arrêtent pas à la police. Elles trouvent également leur origine dans l’inutilité du Comité P et dans le fonctionnement partial de la Justice.
